Les yearbooks, nés aux États-Unis au 19e siècle, étaient à l'origine de simples livres de souvenirs scolaires. Ils permettaient aux élèves de conserver des photos de classe, des autographes et des témoignages de leurs années passées ensemble. Leur rôle était principalement d’immortaliser des moments phares de la vie à l’école, une sorte de capsule temporelle pour les élèves qui s'apprêtaient à quitter l’école.
Au fil du temps, ces livres ont bien changé au-delà de leur fonction initiale. Entre 1950 et 1960, avec l'arrivée de la culture adolescente et l'augmentation des médias de masse, les yearbooks ont commencé à refléter non seulement la vie des étudiants dans un cadre scolaire, mais aussi dans les tendances culturelles du moment. Ils se sont créer un espace d'expression, capturant certaines modes, slogans et événements marquants de l’année.
Avec l'arrivée de la photographie en couleur, puis du numérique, les yearbooks sont devenus de véritables œuvres d'art, permettant aux étudiants de personnaliser leurs créations. Aujourd’hui on peut intégrer des citations, des messages personnels, et même incorporer des photos d’activités extrascolaires. Ce phénomène s'est propagé avec la culture pop, qui a intégré les yearbooks dans les films et les séries télévisées, transformant ce produit en symbole de la jeunesse, de la nostalgie et des souvenirs d'adolescence.
De plus, avec la croissance des réseaux sociaux, certains établissements créent des versions numériques interactives, intégrant des vidéos ou du multimédia. Cependant, le yearbook physique reste un élément important de l'expérience scolaire américaine et petit à petit il devient international. Le Yearbook représente un pont entre le passé et le présent, qui enregistre les moments marquants d'un moment tout en s'adaptant aux nouvelles tendances culturelles. Cette transformation du livre d’or est en fait désormais un phénomène culturel incontournable qui dépasse les frontières des écoles pour entrer dans l'imaginaire commun.